NATIONS UNIES
Bureau de coordination des affaires humanitaires
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(du 22 au 28 septembre)
SIERRA LEONE: Début du désarmement à Bo et à Bombali
Les forces alliées et les forces rebelles ont commencé à désarmer dans deux nouveaux districts au nord et au sud de la Sierra Leone cette semaine, a annoncé la Mission des Nations Unies en Sierra Leone (MINUSIL) .
A ce jeudi, 269 miliciens de la Force de Défense Civile (FDC) ont rendu les armes dans le district de Bo, au sud, un fief du FDC, a rapporté à IRIN vendredi la porte-parole de la MINUSIL, Margaret Novicki. Cependant, le désarmement est plus lent dans le district de Bombali au nord, o=F9 seulement neuf combattants - sept du Front Révolutionnaire Uni (RUF) et deux du FDC - ont désarmé jeudi, a indiqué Mme Novicki.
Citant les raisons de la réticence à désarmer à Bombali, le RUF a déclaré aux officiels des Nations Unies qu'il était insatisfait du site choisi pour le désarmement et d'autres aspects du processus de paix. Des discussions ont eu lieu cette semaine avec le RUF pour mettre le processus de désarmement sur les rails à Bombali, a annoncé Mme Novicki.
Le désarmement en Sierra Leone est conduit par le Comité national pour le désarmement, la démobilisation et conjointement avec la MINUSIL, dont la force atteindra les 17 500 hommes - le plafond autorisé par le Conseil de sécurité - avec l'arrivée d'un bataillon de plus de 800 Casques bleus népalais en octobre et novembre, ont annoncé les Nations Unies.
La section des droits de l'homme de la MINUSIL, qui a installé un bureau régional en mai dans la localité de Kenema à l'est, a ouvert son deuxième bureau régional mardi dans la localité de Makeni au nord. Les bureaux vont contrôler, recueillir les informations et informer sur les violations des droits de l'homme et du droit international, et assurer la gestion des activités de formation et de sensibilisation des communautés, des ex-combattants et des autorités civiles.
Le Conseil de sécurité des Nations Unies a exprimé son inquiétude devant les atteintes aux droits de l'homme que les combattants commettent à l'encontre des civils et lundi, Amnesty International (AI) a exhorté la communauté internationale à honorer ses engagements envers la Sierra Leone et à présenter les responsables des abus graves devant la justice .
AI a déclaré, dans un rapport intitulé "Sierra Leone: Nécessité d'un engagement renouvelé pour mettre fin à l'impunité", que remédier à l'impunité était crucial pour atteindre une réconciliation et une paix durable, mettre fin aux abus des droits et rendre justice aux victimes.
Le rapport a aussi mis l'accent sur la nécessité d'un financement suffisant pour l'établissement d'un tribunal spécial des Nations Unies en Sierra Leone pour juger les responsables des graves abus. Le financement du tribunal reste problématique. Le Secrétaire-Général des Nations Unies, Kofi Annan, qui avait proposé son établissement en octobre 2000, a revu à la baisse ses requêtes financières en juillet de cette année, invoquant un manque continu de fonds et d'annonces de contribution pour les trois premières années de fonctionnement du tribunal.
Le rapport d'AI a aussi plaidé pour une action nationale et internationale sur d'autres sujets notamment une clarification de la relation entre le tribunal spécial et la Commission de Réconciliation et de Vérité, une réforme du système judiciaire de la Sierra Leone et le respect des droits de l'homme de tous les détenus politiques.
SIERRA LEONE: Evaluation des besoins après les conflits
L'Organisation de l'unité africaine (OUA) a envoyé une délégation cette semaine en Sierra Leone pour évaluer les besoins du pays en infrastructure, a indiqué la MINUSIL.
La MINUSIL a aussi informé qu'une équipe d'évaluation des besoins, composée de 80 membres, a visité cette semaine Koidu, dans le district de Kono à l'est, pour discuter avec les autorités locales la situation humanitaire et les besoins d'urgence. Un officier de la MINUSIL, qui a coordonné la rencontre, a affirmé aux officiels que les habitants de Kono avaient besoin d'abris, de vivres et de médicaments. L'équipe comprenait des représentants des organismes des Nations Unies, des ONG nationales et internationales et des ministres du gouvernement.
SIERRA LEONE: MSF met en garde contre l'afflux des rapatriés menant à "une nouvelle crise"
L'afflux actuel des réfugiés revenant de Guinée menace de déclencher une nouvelle urgence dans et autour de la capitale de la Sierra Leone, Freetown, a averti lundi Médecins Sans Frontières (MSF). Alors qu'"un calme précaire existe" avec la démobilisation et le désarmement de combattants impliqués dans la guerre civile en Sierra Leone, le retour des réfugiés dans leurs foyers accroît la possibilité d'une nouvelle crise. Les besoins médicaux dans les zones contrôlées actuellement ou anciennement par les rebelles du Front révolutionnaire uni (RUF) sont considérés comme colossaux, a indiqué MS, ajoutant que quelques régions sont sans soutien depuis trois ans. "Neuf années de guerre civile continue ont presque détruit toutes les infrastructures de santé en Sierra Leone", a constaté MSF. "Le taux de vaccination est bas et les épidémies de paludisme, de fièvre jaune, de fièvre lassa, de choléra et de rougeole se sont propagées ces dernières années. Les soins de santé secondaires sont inexistants".
AFRIQUE DE L'OUEST : Rencontre des ministres de la défense du fleuve Mano
Les ministres de la défense et de la sécurité des Etats membres du fleuve Mano - Guinée, Liberia et Sierra Leone - ont passé en revue la situation de la sécurité dans la sous région au cours d'une rencontre cette semaine à Monrovia. Leur programme comprenait un calendrier pour l'application des propositions du comité de sécurité conjoint de l'Union du fleuve Mano (UFM). La proposition prévoit que les Etats membres appréhendent les dissidents respectifs, qui se retournent contre leur gouvernement, a informé la PANA.
Les relations entre les pays de l'UFM ont été tendues ces dernières années. Le Liberia a été accusé de soutenir les rebelles en Sierra Leone, tandis que le Liberia et la Guinée s'accusent mutuellement de soutenir les dissidents.
Les ministres des affaires étrangères se sont aussi rencontrés - depuis août - pour discuter des relations entre leurs pays et préparer un sommet de l'UFM, qui se tiendra en janvier 2002. Lundi, l'Union européenne s'est félicitée des progrès accomplis dans le dialogue entre les pays de l'UFM, notamment de la proposition de tenir un sommet.
L'Union européenne a affirmé qu'elle accueillait avec satisfaction les engagements pris durant la réunion des ministres des affaires étrangères, particulièrement l'action commune des états de l'UFM contre les forces de déstabilisation, l'établissement d'une patrouille conjointe de la frontière et la lutte contre la prolifération des armes de petit calibre. L'Union européenne a dit aussi qu'elle consentait à contribuer au dialogue entre les trois pays", notamment à travers le représentant spécial du président de l'Union européenne pour l'Afrique de l'Ouest, Hans Dahlgren".
GUINEE-BISSAU: Les procureurs menacent de rejoindre les juges en grève
Les juges de la Guinée-Bissau ont entamé une grève de trente jours au début de la semaine pour demander la réintégration de quatre membres de la Cour suprême, notamment son président et son vice président, qui ont été limogés et remplacés par le président Kumba Yala. Les procureurs ont annoncé qu'ils entameraient lundi une grève de solidarité avec juges. Le parlement de la Guinée-Bissau a aussi rejeté les révocations, qui ont été largement critiquées et jugées inconstitutionnelles. Il a été programmé de tenir une session extraordinaire du 1er au 5 octobre pour discuter de ce sujet et des dernières décisions de M. Yala.
GAMBIE: Début de la campagne présidentielle
La campagne pour les élections présidentielles du 18 octobre a commencé mercredi et se terminera le 16 octobre. Les cinq candidats comprennent l'actuel président, Yaya Jemmeh. En plus des rassemblements et des meetings, chaque candidat aura droit à cinq minutes d'antenne par jour pour intervenir sur les ondes de la radio et à la télévision nationale, tandis que les médias officiels alloueront un temps de couverture identique à chaque rassemblement de parti, a indiqué l'AFP.
AFRIQUE de l'OUEST: De nouveaux cas de choléra signalés
Le ministère de la Santé de la Côte d'Ivoire a enregistré 175 décès des suites du choléra entre mai et le 21 septembre, a indiqué l'Oorganisation Mondiale de la Santé (OMS) cette semaine. Il y avait 3 152 cas confirmés de la maladie. En Guinée, il y a eu 173 cas dont 12 décès entre le 6 août et le 23 septembre à Conakry et à N'zerekore, au sud de la capitale. Et au Burkina Faso, six personnes sont mortes et 314 ont été infectées entre le 14 juillet et le 16 septembre dans le district d'Orgaye au sud.
L'OMS, les ministres de la santé et les ONG ( MSF et Epicentre en Côte d'Ivoire, et la Fédération internationale de la Croix-Rouge, en Guinée ) combattent la maladie.
NIGERIA: Les inondations et les pluies tuent 200 personnes et en déplacent 82 000 autres
Les inondations, qui ont ravagé l'état de Kano au nord du Nigeria et de Jigawa voisin au début de septembre, ont tué au moins 200 personnes et déplacé plus de 82 000 autres, selon la Croix-rouge nigériane. Elle a précisé que le nombre de personnes affectées, y compris celles dont les terres agricoles ont été balayées, a dépassé les 143 000.
NIGERIA: L'Etat du Plateau s'active pour apaiser les tensions religieuses
Le gouvernement de l'Etat du Plateau, au centre du Nigeria, a introduit des mesures pour apaiser les tensions religieuses et les violences ethniques qui ont éclaté dans sa capitale Jos, au début de septembre. Près de 500 personnes sont mortes au cours de ces troubles.
Le gouverneur Joshua Dariye a annoncé les mesures mercredi. Il prévoit de mettre fin à la pratique des blocages des routes menant aux mosquées et aux églises les jours de culte, une interdiction de l'usage des hauts-parleurs, et l'interdiction du prêche en plein air sur les lieux publics.
Dariye a aussi annoncé la mise en place d'une commission judiciaire pour enquêter sur les violences qui seraient produites quand une femme chrétienne a essayé de passer par une route bloquée par les musulmans durant la prière du vendredi le 7 septembre. Un total de 270 suspects arrêtés durant les troubles a été accusé la semaine dernière de conspiration criminelle, de rassemblement illégal, d'homicide et d'incendie volontaire. Leur affaire a été reportée aux 20-23 novembre.
NIGERIA: Des chefs du CPO poursuivis en justice pour trahison
Deux chefs du Congrès du Peuple Oodua (CPO), une milice qui prétend protéger les intérêts du peuple Yoruba du Nigeria, ont été officiellement inculpés lundi de trahison devant un tribunal fédéral de Lagos. Fredrik Fasehun, médecin et fondateur du CPO, et Ganiyu Adams, qui dirige une faction plus radicale du groupe, ont aussi été accusés de diriger une organisation illégale. Le CPO a été interdit par le gouvernement, qui l'a condamné pour de violents affrontements ethniques qui ont éclaté périodiquement depuis novembre 1999 et qui ont abouti à des centaines de mort à Lagos. L'audience a été renvoyée au 16 octobre.
MALI: Des milliers de personnes affectées par les inondations
Deux personnes sont mortes et 2 350 autres ont été affectées par les inondations au Mali qui ont détruit 1 817 maisons et balayé 870 hectares de terres agricoles, a informé mardi le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (BCAH/OCHA).
Les régions affectées sont dans la capitale, Bamako, le nord de la région de Kidal, Koulikoro et Mopti au centre et Sikasso au sud, a indiqué OCHA. Il a ajouté qu'il y avait un grand risque de maladies véhiculées par l'eau comme le choléra, la fièvre jaune et le paludisme dans les zones affectées, et les risques pourraient s'élever lors des décrues.
Le gouvernement du Mali a fourni 65 tonnes de céréales, 200 nattes et des médicaments pour la population affectée. OCHA a indiqué qu'il avait été informé que 2320 couvertures, 774 tentes, 2320 nattes et 52 tonnes de céréales correspondant à peine à trois mois d'approvisionnement, étaient nécessaires. Les besoins à long terme, a-t-il ajouté, comprenaient la réinstallation des familles déplacées.
[Le Dossier complet est disponible sur http: //www.reliefweb.int ]
COTE D'IVOIRE: Les nouveaux réfugiés libériens dépassent les 6000 enregistrés
Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a enregistré 6 241 nouveaux réfugiés libériens dans l'ouest de la Côte d'Ivoire depuis le début du mois de mai, suite à la recrudescence des combats entre les forces du gouvernement et les dissidents dans le comté de Lofa, au nord-ouest du Liberia, a indiqué un fonctionnaire du HCR. La plupart des nouveaux arrivants (3 467) sont des femmes, alors que 1 167 sont des enfants âgés de moins de cinq ans, a affirmé lundi à IRIN Marie-Louise Dzietham, du HCR.
SENEGAL: Le CPJ proteste contre la détérioration de la liberté de la presse
Le Comité de Protection des journalistes (CPJ) a exprimé lundi "sa profonde inquiétude" envers ce qu'il a décrit comme l'accroissement du harcèlement des journalistes sénégalais par les autorités du gouvernement depuis que le président Abdoulaye Wade a pris ses fonctions en avril 2000. "Nous sommes particulièrement perturbés par la persécution d'Alioune Fall, rédacteur en chef du quotidien indépendant 'le Matin', sis à Dakar, accusé de publier de fausses informations", a indiqué le CPJ dans une lettre adressée à M. Wade datée du 24 septembre.
A cinq occasions au moins depuis avril 2000, les autorités sénégalaises ont utilisé divers règlements pour arrêter et interroger des journalistes dont le seul "délit" semble consister à couvrir des sujets sensibles, a précisé le CPJ. "Parmi ces sujets, il y a le conflit dans la région de la Casamance au sud, o=F9 les rebelles se battent depuis 20 ans pour l'indépendance", a-t-il ajouté.
CAMEROUN: Rapatriement d'enfants victimes de trafiquants
Près de 100 victimes présumées de trafiquants exploitant le travail des mineurs, rescapés d'un naufrage au large des côtes du Cameroun à la fin du mois d'août, ont été rapatriées samedi au Bénin, au Mali et au Togo, a rapporté l'AFP en citant un officiel camerounais. Environ 30 Nigérians, qui étaient aussi à bord du bateau, ont quitté le Cameroun le 13 septembre.
Les fonctionnaires de la sécurité togolaise affirment avoir arrêté 16 membres soupçonnés d'appartenir à un réseau de trafic d'armes opérant dans les pays de l'Afrique de l'Ouest, a annoncé la radio officielle dans la capitale ghanéenne, Accra. La radio Ghana Broadcasting Corporation (GBC), a déclaré que les suspects - 14 Nigérians et 2 ghanéens - ont été arrêtés à la frontière du Ghana avec le Togo. Ils étaient en possession d'armes de fabrication américaine capables de tirer sur un missile, et avaient aussi des fusils d'assaut cachés dans leurs véhicules, a précisé GBC.
SAO TOME-et-PRINCIPE: Nouveau gouvernement
Le nouveau Premier ministre et son cabinet ont pris leurs fonctions mercredi, à Sao Tomé-et Principe, une semaine après le limogeage de Guilherme Posser de Costa qui a été premier ministre depuis le début de 1999, par le président Fradique de Menezes.
Le nouveau premier ministre, Evaristo de Carvalho, est du parti de l'Action Démocratique Indépendante (ADI) de M. Menezes. Il dirige un cabinet composé de huit ministres et d'un secrétaire d'état issu d'un autre parti, qui a soutenu de M. Menezes lors des dernières élections présidentielles, le parti de Convergence démocratique - Groupe de réflexion (PCD-GR). Les élections se sont tenues en juillet.
M. Posser de Costa, qui est du MLSTP/PSD ( Parti Démocratique du Front Social de Libération de Sao Tomé-et-Principe ), a été relevé des ses fonctions à l'issue d'un désaccord avec le président sur la composition du nouveau gouvernement. Un analyste a affirmé à IRIN depuis Sao Tomé que la pomme de discorde était l'exigence du président de confier le porte feuille des affaires étrangères au fils de l'ancien président Miguel Trovoada, qui est aussi de l'ADI.
Pendant des années, le pays a été dirigé par un chef d'état issu de l'ADI et par un premier ministre du MLSTP/PSD. Il sera ardu pour le nouveau gouvernement d'obtenir la ratification législative pour ses programmes vu que le MLSTP/PSD jouit de la majorité au parlement.
L'analyste a indiqué que des élections législatives anticipées se tiendraient, mais les représentants de la communauté internationale ont déjà affirmé qu'ils ne seraient pas prêts à fournir des ressources pour le scrutin.
Abidjan, le 28 septembre 2001
[FIN]
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