NATIONS UNIES
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GHANA: Le recensement des jeunes sans emploi débutera la semaine prochaine
Les autorités du Ghana vont commencer lundi le recensement de tous les jeunes sans emploi dans cette nation de l'Afrique de l'Ouest, ont rapporté les organes d'information. La radio JoyFM a indiqué que l'exercice : 'L'Action par la création de l'emploi' s'inscrit dans le cadre de la politique gouvernementale de création d'emplois pour les jeunes.
Citant le porte-parole adjoint du gouvernement, Kwabena Agyepong, la radio a ajouté que son objectif était de fournir des données actualisées sur le taux de chômage au Ghana. « Il assistera également les organisations des secteurs public et privé à élaborer des programmes d'emploi pour absorber les chômeurs et pour former et développer les aptitudes des Ghanéens à être des entrepreneurs de talent et à être les maîtres de leurs propres affaires », a souligné M. Abyepong.
Comme première étape, les personnes enregistrées vont suivre un programme de formation de trois semaines pour améliorer leurs chances d'emploi, a-t-il ajouté.
SIERRA LEONE: Le Conseil de sécurité de l'ONU préoccupé par la lenteur du désarmement
Le Conseil de sécurité des Nations Unies a exprimé sa préoccupation devant la lenteur du désarmement du Front révolutionnaire uni (RUF) dans le district de Bombali, au nord de la Sierra Leone.
A la date de mercredi, seulement douze combattants du RUF et deux des Forces de défense civile (CDF), alliées au gouvernement, avaient rendu leurs armes depuis le début de l'opération de désarmement le 21 septembre à Bombali, une région tenue par le RUF, selon la porte-parole de la Mission des Nations Unies en Sierra Leone (MINUSIL), Margaret Novicki. Le RUF a déclaré aux officiels que ses combattants n'avaient pas désarmés car ils étaient insatisfaits de l'emplacement du centre de démobilisation. Des dispositions avaient été prises alors pour transférer le centre dans un bâtiment à Makeni, et des travaux sont en cours pour le préparer à accueillir les combattants, a informé Mme Novicki.
Le président du Conseil de sécurité de l'ONU pour ce mois, Richard Ryan a indiqué, à l'issue d'une séance d'information du Département des Opérations de maintien de la paix de l'ONU sur les progrès du programme de désarmement, de démobilisation et de réinsertion (DDR), que les problèmes soulevés par le RUF étaient traités actuellement et qu'ils ne devaient pas servir de prétexte pour retarder le processus de DDR. Le RUF peut exprimer ses inquiétudes durant les réunions régulières tripartites avec la MINUSIL et avec le gouvernement de la Sierra Leone, a souligné mercredi le Conseil de sécurité dans une déclaration à la presse. La prochaine réunion se tiendra le 11 octobre.
Les membres du Conseil ont invité tous les anciens combattants, y compris ceux de CDF, à participer pleinement au programme de DDR afin de garantir à la Sierra Leone une stabilité à long terme.
AFRIQUE DE L'OUEST: Assistance humanitaire américaine dans la région du fleuve Mano
Les Etats-Unis, à travers l'Agence américaine pour le développement international (USAID), ont dépensé plus de 126 millions de dollars durant les douze mois écoulés dans des efforts humanitaires en faveur des pays de l'Union du fleuve Mano (UFM- Guinée, Liberia et Sierra Leone), a rapporté l'agence mercredi.
Le gros de cette somme, soit un peu plus de 75 millions de dollars, a servi à des activités en Sierra Leone, 41 millions de dollars ont été réservés à la Guinée, tandis que le Liberia a reçu 9,6 millions de dollars, a informé l'USAID dans un rapport intitulé 'Les pays du fleuve Mano (Guinée, Liberia et Sierra Leone) - urgence complexe'.
En Sierra Leone, des agences de l'ONU comme le PAM et l'UNICEF, et des ONG - notamment CARE, Catholic Relief Services (CRS) et Action Contre la Faim (ACF) - ont reçu de l'argent pour des programmes d'enseignement, de santé et d'assainissement, et de réinstallation de la population. Les programmes de sécurité alimentaire ont bénéficié d'une attentions spéciale car le pays compte quelque 300 000 personnes déplacées à l'intérieur, qui sont généralement les plus vulnérables à l'insécurité alimentaire, a indiqué l'USAID.
Le rapport, qui est daté du 3 octobre, note que la situation du pays en matière de sécurité, demeurée calme durant les dernières semaines, a été aidée par la présence des troupes de la Mission de l'ONU en Sierra Leone et par le désarmement des forces irrégulières, notamment les forces rebelles du Front révolutionnaire uni (RFU) et les forces de la milice de défense civile, pro-gouvernementale (CDF).
La guerre entre le RUF et les forces gouvernementales, soutenues par CDF, a été ponctuée par de graves atteintes aux droits de l'homme telles que l'amputation des membres et le stigmate de civils par le RUF. Près de 200 000 personnes ont été tuées et deux autres millions déplacées, a précisé l'USAID. Le RUF et le gouvernement ont signé un accord de paix en 1999 mais le rétablissement de la paix s'avère bien difficile.
En Guinée, la majeure partie de l'assistance américaine provient du Bureau pour la population, les réfugiés et la migration, qui a financé des projets pour un montant équivalent à 22 millions de dollars au profit de l'enseignement, de l'agriculture, ainsi que du transfert et du rapatriement des réfugiés. Des programmes de survie des enfants et des initiatives d'appui à la démocratie et aux droits de l'homme ont également reçu des fonds. La guerre n'a pas véritablement éclatée en Guinée, mais le pays a subi des incursions armées en l'an 2000, et ses régions frontalières ne sont toujours pas sécurisées. En dépit de l'insécurité de la décennie écoulée, « la Guinée constitue un havre relatif pour les réfugiés », a souligné l'USAID. Selon l'agence américaine, la Guinée a 190 000 déplacés à l'intérieur et 191 000 autres réfugiés
Les financements au profit du Liberia ont couvert des activités de nutrition, d'enseignement, de sécurité alimentaire, des droits de l'homme et de survie des enfants, de même que des programmes pour les réfugiés et les déplacés. La plus importante population de réfugiés et de déplacés dans la région du fleuve Mano sont les Libériens qui ont échappé à la guerre de 1989-1997. Les accords de paix ont été suivis par des élections en 1997, remportées par le président Charles Taylor, mais la paix n'est pas encore réelle. Des combats sporadiques se produisent depuis trois ans dans le comté de Lofa, au nord, et les relations avec la Sierra Leone, avec la Guinée et avec la communauté internationale sont tendues à cause d'accusations impliquant le gouvernement de M. Taylor dans les activités des rebelles. « La situation du point de vue de la sécurité au Liberia demeure précaire », a noté l'USAID.
L'UFM est confrontée à « l'une des plus graves crises humanitaires du monde », a affirmé l'USAID. Ses conséquences ont touché des pays voisins tels que la Côte d'Ivoire, qui héberge plus de 120 000 réfugiés, des Libériens pour la plupart.
L'Union du fleuve Mano qui fut créée en 1973 pour affermir les relations entre les trois pays, est quasiment moribonde. Des efforts sont néanmoins déployés par les trois gouvernements, grâce à une série de réunions récentes, pour ramener la paix et la sécurité et pour rétablir les relations diplomatiques. Les concertations de paix au niveau ministériel devraient déboucher l'an prochain sur un sommet entre les présidents Lansana Conté de Guinée, Charles Taylor du Liberia et Ahmad Tejan Kabbah de la Sierra Leone.
TOGO: Le gouvernement interdit les marches de l'opposition
Le gouvernement du Togo a interdit les marches qu'un parti de l'opposition prévoyait cette semaine pour commémorer le 11 ème anniversaire des émeutes du 5 octobre 1990.
Le Parti des travailleurs (PIT) projetait d'organiser une cérémonie de dépôt de fleurs et une marche dans les rues de Lomé, la capitale togolaise, vendredi et samedi. Cependant, le ministre de l'Intérieur, le général Sizing Walla a annoncé mercredi que la commémoration avait été interdite car son objectif était « illégal et contraire à la constitution ».
« Votre dessein de provoquer est évident puisque vous voulez célébrer des attaques contre l'ordre démocratique constitutionnel qui ont eu des conséquences désastreuses pour le pays », a commenté M. Walla dans un communiqué cité par le site de la République du Togo sur la Toile. Ces attaques « étaient si regrettables qu'aucun parti ou mouvement n'a encore revendiqué sa responsabilité », a rappelé M. Walla.
Les émeutes de 1990 avaient été provoquées par la condamnation à cinq années de prison de deux étudiants inculpés de distribution de tract incendiaires et d'incitation à la révolte armée. Le gouvernement à parti unique de l'époque avait proclamé que l'agitation avait été orchestrée depuis l'étranger et que de nombreuses personnes interpellées étaient des ressortissants étrangers. Les deux étudiants avaient bénéficié d'une grâce du président Gnassingbé Eyadema à la mi-octobre 1990, tandis que 170 personnes détenues dans le contexte des émeutes avaient été relâchées un peu plus tard.
Nonobstant, l'agitation s'est poursuivie durant les mois suivants. En mars 1991, par exemple, des étudiants en grève avaient affronté des sympathisants du parti au pouvoir et les forces de l'ordre. En avril 1991, des manifestants qui exigeaient la démission de M. Eyadema, avaient aussi eu des confrontations violentes avec les forces de l'ordre. Un peu plus tard le même mois, l'Assemblée nationale avait passé une loi légalisant les partis d'opposition, mais l'événement fut alors occulté par la découverte de 26 cadavres dans le lagon de Lomé. L'opposition avaient affirmé qu'il s'agissait des corps de manifestants opposants battus à mort par les forces de sécurité, mais le gouvernement l'avait démenti.
Malgré l'introduction du pluripartisme politique, le Togo est régulièrement en butte à des troubles depuis lors et, à un moment donné, de nombreux Togolais (plus de 200 000 selon plusieurs sources) ont fui au Ghana voisin. Les élections présidentielles de 1998 ont été truffées de plaintes de fraude. Un rapport d'Amnesty International signalant que les corps de centaines de victimes de la répression au Togo ont étaient rejetés sur les côtes togolaises et béninoises en 1998 a été démenti par le gouvernement, qui a invité les Nations Unies à conduire une enquête à cet égard.
Des facilitateurs représentant l'Union européenne, la France, l'Allemagne et la Francophonie (une association regroupant les nations francophones) ont tenté, depuis mai 1999, d'organiser des négociations entre le Rassemblement du Peuple Togolais (RPT) au pouvoir et l'opposition.
Durant les dernières semaines, les négociations ont été entravées par l'incarcération de l'opposant Yawovi Agboyibo, un vétéran du combat en faveur d'une démocratie pluraliste, accusé de diffamation.
GAMBIE: Violence préélectorale
Plusieurs personnes ont été blessées mercredi dans des affrontements à Farafenni, au centre de la Gambie, entre les partisans des candidats présidentiels rivaux, ont rapporté les organes d'information.
Les supporters du président Yaya Jammeh, candidat de l'Alliance pour la réorientation et la construction patriotique (APRC) et du Parti démocratique uni (PDU), Ousainou Darboe, se sont accusés mutuellement d'avoir provoqué les violences.
La police a rapporté que huit affrontements similaires s'étaient produits dans l'ensemble du pays entre les deux partis entre le 26 septembre, date du début de la campagne, et mardi, a signalé la BBC. Trois autres candidats participent aux élections du 18 octobre mais M. Darboe est considéré comme le principal rival de M. Jammeh.
Par ailleurs, l'opposant politique Omar Jallow, interpellé lundi avec sept autres personnes pour agression contre un dirigeant local de l'APRC, a été remis en liberté sous caution mercredi pour qu'il puisse continuer sa campagne. Le Parti du progrès du peuple, de M. Jallow, fait partie d'une coalition dirigée par le PDU de M. Darboe.
LIBERIA: Les tribunaux rouvrent après une semaine de boycott
Les tribunaux libériens ont repris leurs activités mercredi après que les avocats aient appelé à cesser un boycott d'une semaine provoqué par la détention du président de l'association du barreau, Emmanuel Wureh, ont rapporté les médias.
M. Wureh a été interpellé il y a une semaine pour « outrage » à la chambre basse du parlement, a indiqué l'agence panafricaine d'information (PANA). Il a été relaxé mardi après avoir purgé une semaine de sa peine de trois mois de prison, et après avoir payé une amende d'environ 99 dollars pour avoir fait allusion à un législateur comme étant « indigne de représenter le peuple libérien », a précisé la PANA.
Deux responsables de l'association du barreau à Monrovia, Marcus Jones et Ishmael Campbell, ont eu des amendes similaires pour avoir diffusé des déclarations dans lesquelles ils ont décrit l'action du parlement comme « inconstitutionnelle et excessive », et pour avoir incité au boycott. Ils avaient été sommés de retirer leurs déclarations et de payer des amendes dans les 24 heures ou d'aller en prison, a souligné la PANA.
Abidjan, le 4 octobre 2001
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